
Afin de préparer la rentrée, j’ai demandé à trois collègues qu’ils me disent, au regard de leur expérience, ce à quoi il est primordial de penser pour préparer la rentrée. Voici leurs conseils. Qu’ils soient à nouveau remerciés pour le temps qu’ils m’ont consacré 🙂
Les élèves
Ne pas oublier d’élève ! Œuvrer pour que chacun·e puisse vivre la meilleure rentrée possible avec sa famille. Veiller à ce que les admissions soient à jour ; s’acclimater au logiciel ONDE qui permettra d’être au clair sur les effectifs. Actualiser le registre de l’école. S’assurer que tous les besoins particuliers seront pris en compte au 4 septembre : PAI, soins à l’extérieur, accompagnement par une AESH. Planifier les premières équipes éducatives et inviter les familles.
Les enseignant·e·s
S’assurer auprès de l’IEN qu’il y aura bien, le jour de la rentrée, un·e enseignant·e devant chaque classe sur l’ensemble de la semaine. Donner à chacun·e la liste actualisée de ses élèves, avec les points de vigilance pour chaque élève ayant des besoins spécifiques. Réunir les enseignant·e·s lors des jours de pré-rentrée. Privilégier la convivialité et l’écoute ; tenir l’ordre du jour des réunions. Aplanir les obstacles matériels : s’assurer notamment de la gestion des commandes, et de l’approvisionnement de l’imprimante en papier et toner. Préparer le folio de documents à remettre aux familles : vérification des coordonnées, autorisations, demande d’assurance scolaire.
Les Aesh et les Atsems
Les « Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap » et les « Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles » œuvrent au quotidien à la réussite des élèves dans les classes, en partenariat avec les enseignant·e·s. Organiser leurs plannings est primordial à la préparation de la rentrée, autant pour les enfants que pour ces agents. En juin, la répartition pédagogique des enfants dans les classes a été la première étape de ce travail. Lors de la réunion de pré-rentrée, discuter ensemble des bases des missions de chaque corps et de la spécificité de l’accompagnement de certains élèves.
Le planning de la période 1
La période de 7 semaines couvrant les mois de septembre et octobre se terminera avec l’élection des parents d’élèves délégués au conseil d’école. Dès la deuxième semaine de septembre, il faudra prendre contact avec les élus de l’an passé et fixer la date du premier conseil d’école avec la mairie. En outre, de nombreuses tâches sont à planifier : la surveillance des récréations, l’utilisation des locaux partagés ; les premiers conseils des maîtres / de cycle. Prévoir les exercices de sécurité et commander les bus pour les sorties scolaires. Planifier les réunions de rentrée de chaque classe.
Pour finir, un conseil « de fond » ?
Prendre le temps de faire connaissance avec les personnes travaillant à l’école. Qu’elle soit parent d’élève, affectée au ménage ou à la restauration, à l’accompagnement des élèves, à l’enseignement ou à l’animation périscolaire, ou qu’elle assure la direction de l’école, chaque personne a un rôle à jouer dans la communauté éducative.
Veiller à la communication. Il existe aujourd’hui de nombreux médias (messageries instantanées, mails et réseaux sociaux) sur lesquels beaucoup d’informations circulent. Veiller à la qualité des écrits professionnels ; privilégier les échanges autour d’une table.
Le directeur ou la directrice doit garder son sang-froid en toutes circonstances. Il faudra gérer des enfants difficiles et des adultes en colère. Éviter de réagir ou de sur-réagir. Toujours préserver le dialogue, mais lorsque les émotions se seront apaisées. Assurer à chacun ses droits et lui rappeler ses devoirs.
Ainsi, il importe de « mettre de l’huile dans les rouages » : ayant le même statut de professeur des écoles que les enseignant·e·s, la directrice ou le directeur a une autorité fonctionnelle sur les personnels qui interviennent sur le temps scolaire. Cela implique un travail de médiation entre les personnes, pour qu’elles dialoguent en cherchant le consensus dans l’intérêt des enfants.
Cet article est rédigé en écriture inclusive. Le point inclusif s’insère dans un texte avec un code ascii. Tenir enfoncé la touche Alt puis taper 0183. C’est assez contraignant à mettre en œuvre. Les acronymes Aesh et Atsem sont développés au masculin dans les textes. Surprenant dans un système éducatif où la très grande majorité des adultes sont des femmes. Une prochaine fois je rédigerai un article au féminin.